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jeudi, 23 août 2012

L'Important

Quand le charpentier

Monte sur le toit

Le travail est à moitié fait.

 

Quand le bateau lève l'ancre

Le voyage est routine.

 

L'important

C'est avant et après !

 

Bernard Lacroix

Art Populaire

Ce qui m'intéresse ?

 

Tout sur quoi un front s'est penché

 

Tout sur quoi une main s'est posée un instant

Caressante, hésitante,

Puis exigeante et sûre

 

Bernard Lacroix

dimanche, 19 août 2012

Le site de l'association des Amis du Musée de Fessy

Chers lecteurs, je viens seulement de découvrir le site de l'Association des Amis du musée de Fessy que j'ai mis en lien dans "sites amis". Certains d'entre vous le connaissent déjà, probablement. Un bonheur de lecture!

 

Vous y trouverez un très beau texte de Bernard Lacroix sur la vie des paysans chablaisiens d'autrefois et des extraits des Cahiers du Musée (édités par l'Association des Amis du musée) sur lesquels je reviendrai dans une prochaine note. Bonne lecture!

EBM

vendredi, 17 août 2012

En relisant Cristina Campo

Bernard Lacroix, Cristina Campo, Les Impardonnables

La Dent d'Oche vue de Saint-Paul-en-Chablais. Photographie JN Bart

 

 

Je viens de relire l'ouverture du magnifique essai de Cristina Campo, La flûte et le tapis, que voici:

 

" Á quoi se réduit désormais l'examen de la condition de l'homme, si ce n'est à l'énumération, stoïque ou terrifiée, de ses pertes? Du silence à l'oxygène, du temps à l'équilibre mental, de l'eau à la pudeur, de la culture au règne des cieux. En vérité, il n'est pas grand chose qui se puisse opposer aux inventaires de l'horreur. Le tableau semble tout entier celui d'une civilisation de la perte, à moins d'oser encore l'appeler civilisation de la survie, car même dans cet âge d'après le déluge, même dans ce règne d'indigence démesurée, on ne saurait exclure un miracle : la persistance d'un insulaire de l'esprit, capable de dresser la carte des continents engloutis.

Mais la perte suprême, germe et circonférence de toutes les autres, est celle dont on ne prononce pas le nom. Il en va toujours ainsi. D'ailleurs, comment serait-il possible que des créatures, une fois mutilées de l'organe même du mystère − de l'oreille de l'âme, disait Pasternak − réalisent avoir perdu leur propre destin?

La méditation des Anciens roulait autour de cette idée irrécusable : Fatum ou verdict de Sibylle, daimôn d'Homère ou astre de César, Sirius brassant les eaux des abysses marins ou fixe Étoile polaire − ou cet Esprit qui gouverne les planètes comme les planètes gouvernent les humeurs des vivants et dont Léonard fut le témoin ; ou ce que les Chrétiens appelèrent toujours par son nom : vocation." (1)

 

Jusqu'à présent, je connaissais un "insulaire de l'esprit", un ami cher, critique littéraire et poète. Aujourd'hui, j'ai pensé que Bernard Lacroix en est un aussi, que toute son œuvre dresse la carte d'un continent englouti, que c'était là sa vocation et qu'il a su y répondre.

 

Tu ne pourrais pas être née à une meilleure époque que celle où on a tout perdu.(2)

 

Élisabeth Bart-Mermin

 

(1) Cristina Campo, La flûte et le tapis in Les Impardonnables, ( Éditions Gallimard, coll. L'Arpenteur, 2002) pp. 146-147.

(2) Simone Weil, L'harmonie sociale in La pesanteur et la grâce ( Éditions Plon, coll.Agora, 2007) p. 270.

lundi, 30 juillet 2012

Portraits en pied, sculptures dérobées chez Bernard Lacroix, de Jean-Claude Fert

Comme nombre de chablaisiens exilés, je n'ai pas pu voir la dernière exposition des sculptures de Bernard Lacroix à la galerie Fert. Je me suis consolée en revenant à un ouvrage publié dans les années 90, Portraits en pied¹, un recueil de photographies des sculptures de Bernard commentées par Jean-Claude Fert, patron de la susdite galerie. Croyez moi, il y a là largement de quoi se consoler! Bernard Lacroix et Jean-Claude Fert, quel tandem! Á eux deux, ils feraient pouffer de rire une impératrice d'Autriche baladant son spleen sur les bords du Léman...

Voyez plutôt. Ceci, par exemple:

adolescente neurasthenique.jpg

SÉRIE: Le mal de vivre.

Adolescente neurasthénique

Ou cela:

couple adepte du piercing.jpg

SÉRIE: La libération des mœurs est-elle irréversible?

Couple adepte du piercing.

Et aussi:

famille de chouettes dans l-attente d-un donneur.jpg

SÉRIE: Les progrès de la médecine

Famille de chouettes dans l'attente d'un donneur.

 

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SÉRIE: Les joies de la famille.

Fille unique.

 

Jeune grue clitoridienne.jpg

 

SÉRIE: Le vie intime des échassiers.

Jeune grue clitoridienne.

 

la gamine des voisisns.jpg

SÉRIE: Apprenons à vivre ensemble.

La gamine des voisins.

 

le delinquant sexuel.jpg

SÉRIE: Apprenons à repérer les déviants.

Le délinquant sexuel.

 

mouette stagiaire a la brigade du lac de clarens.jpg

SÉRIE: Léman sans frontière.

Mouette stagiaire à la brigade du lac de Clarens (Canton de Vaud)

 

perroquet employe a mi-temps aux renseignements generaux.jpg

SÉRIE: Luttons ensemble contre la précarité.

Perroquet employé à mi-temps aux renseignements généraux.

 

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SÉRIE: Les enjeux du sport.

Petit groupe de resquilleurs.

 

une auditrice de radio-thollon.jpg

SÉRIE: Le panel des radios libres.

Une auditrice de Radio-Thollon.

 

Vous n'avez là, chers lecteurs, qu'un aperçu d'un ouvrage qui comporte soixante-quatorze photographies commentées où se croisent deux regards aussi malicieux l'un que l'autre: celui de Jean-Claude sur les sculptures de Bernard et celui de Bernard sur ces objets abandonnés auxquels il redonne vie, dans la lignée du Récup'Art d'Ambroise Monod ( le fils du grand naturaliste Théodore Monod, soit dit en passant). Á vrai dire, je me demande si Bernard Lacroix n'a pas inventé le Récup'Art avant Monod dont le manifeste date de 1969, lui qui a commencé de collectionner dès les années 50 les anciens outils agricoles et pièces détachées de toutes sortes. Peut-être même qu'enfant, il s'amusait déjà à façonner de telles créatures cocasses avec ce qui lui tombait sous la main.

On retrouve dans Portraits en pied la même complicité entre l'artiste et son interprète que dans le recueil Croquis Minute . L'un et l'autre posent le même regard moqueur sur les travers de notre société. Bernard Lacroix détourne les objets dont il connaît parfaitement l'identité et l'usage ( fer à cheval, étrier, poignée en fer forgé, soc de charrue...) , les assemble pour forger ces étonnantes créatures, caricatures parfois pleines de grâce. Ces animaux évoquent les hommes et comme dans les fables de La Fontaine on ne sait pas très bien si l'animal est le masque de l'homme ou le contraire. Á son tour, Jean-Claude Fert détourne les mots ( de préférence les grands mots des langues de bois) de sorte que la charmante niaiserie de ces créatures qui nous ressemblent se révèle d'un comique irrésistible. Vous avez une adolescente neurasthénique, la gamine des voisins vous agace, autour de vous on resquille, on dévie, on ne sait où donner de la tête avec le "Progrès"? Et alors? Riez de vous voir si drôles en ce miroir!

 

Ensuite, frères humains, regardez ailleurs. L'ouvrage se termine par quatre œuvres religieuses: deux Vierge à l'Enfant, une Nativité, une Pietà. C'est à partir d'elles, de ce point de vue là, qu'il faut vous mirer dans le fantasque bestiaire de Bernard Lacroix. Ce chablaisien serait-il anarchiste? Quel culot! Déguiser le sacré en bouts de ferraille!

 Et bien, non! Comme nous l'a enseigné saint François d'Assise, le Poverello, le Christ, Dieu fait homme, est descendu très bas, au plus bas de la condition humaine, pourquoi ne descendrait-Il pas dans ces humbles objets rescapés de l'ancien monde? N'était-Il pas présent dans le dur labeur des paysans qui utilisaient ces outils? Hommage à la mémoire de nos ancêtres, représentation émouvante du mystère de l'Incarnation, ces quatre œuvres ont leur place dans l'art sacré d'aujourd'hui.

Si elle se rattache au Récup'Art, l'œuvre sculptée de Bernard Lacroix s'en distingue par son style et son inspiration. Il ne récupère pas n'importe quel déchet mais des objets en fer forgé, annoblis par l'usage qu'on en faisait. De sa collection prestigieuse rassemblée au musée Arts et traditions de Fessy à ses sculptures d'une esthétique très contemporaine, la boucle est bouclée. Il s'adresse à nous avec les moyens d'expression de notre époque mais puise son inspiration dans sa foi chrétienne et ses racines: de là lui vient ce regard distancié, ironique et finalement très joyeux, sur le monde qui s'en va et sur celui qui vient.

 

Élisabeth Bart-Mermin

 

 

 

¹  Jean-Claude Fert, Portraits en pied,Sculptures dérobées chez Bernard Lacroix ( Éditions du rempart, non datée). Cet ouvrage est toujours en vente à la galerie Fert ( 10€) que je remercie de m'avoir transmis ces images.

 

 

 

 

 

 

mardi, 24 juillet 2012

Je n'ai pas la nuit facile...

Je n'ai pas la nuit facile:

  Mes pensées traquent le sommeil

  Et le font fuir.

  Les mots des mauvais me reviennent,

  Insistent...

  Et puis je suis de ceux qui croient

  Que pour un baiser de trop chez-soi,

  C'est toute une vie sans amour en face !

 

Bernard Lacroix

jeudi, 19 juillet 2012

Armand Robin, Bernard Lacroix, poètes "anarchistes de la grâce"

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Nativité. Sculpture de Bernard Lacroix. Photographie Galerie Fert.



Je dédie ce texte à la mémoire d'une "femme d'autrefois", Marie Deruaz, ma marraine.



" L'homme, lorsque le songe le prend,

Est grossement modelé d'origine et de fin.

Et de toutes les étoiles rassemblées

Et de toutes les lueurs de lune dispersées.

[...]

Anarchiste de la grâce, il se tend

En jongleur tendant ses mains en fleurs,

En blés, en étés saccagés, en automnes mécontents

Il demande..."

Armand Robin, Possibilité flottante in Le monde d'une voix.


*


Les titres des deux recueils poétiques d'Armand Robin, Ma vie sans moi et Le monde d'une voix (1) annoncent une libération de la fausse parole. Le premier renvoie à une quête de dépersonnalisation et de renoncement à ce qu'on appelle couramment, à tort, la vie: la vie sociale qui fige l'homme dans une image réductrice donc fausse, sans rapport avec l'être profond dont seule la parole poétique peut rendre compte. Aussi le poète cherche-t-il à se dépouiller de son "moi social" pour laisser venir, à même le poème, un autre moi plus moi-même que moi, pour reprendre la formule de Paul Claudel. Armand Robin cherche le poème pareil au "palais d'un langage étincelant de feuilles" qui abrite l'être profond, cet "autre moi":

La fraîcheur d'un silence à franges de ramilles
Le palais d'un langage étincelant de feuilles,
D'églantiers, d'aube en paix, d'herbes, de joies en deuil,
Parlent plus haut que moi que si j'étais en vie" (p.70)

De même, le second titre, Le monde d'une voix évoque un autre monde que le monde social que nous prenons abusivement pour le seul et vrai monde, une autre vie, cette vie intérieure que nombre de nos contemporains ont perdue, vie singulière dont nul totalitarisme ne peut se rendre maître, d'où s'élève la voix du poète.
Dès lors, le terme "anarchiste" prend un tout autre sens que celui des idéologies du même nom et ce, en dépit du fait qu'Armand Robin ait fréquenté les milieux anarchistes de son époque ( dont un certain Georges Brassens) et publié aux Éditions Anarchistes. "L'anarchiste de la grâce" désigne le poète qui "demande", mendiant du Verbe à la fois parole de Dieu et parole innocente, magie blanche de la grâce contre la magie noire de la fausse parole qui fait de nous des obsédés, ces Possédés que Dostoïevski a magnifiquement représentés dans son roman éponyme.
"L'anarchiste de la grâce" est ce réfractaire qui a identifié les puissances dominatrices réelles lesquelles ont changé et changent toujours de forme, au cours de l'Histoire. Dans son poème Le programme au cours des siècles Armand Robin montre qu'on ne peut les identifier qu'en se référant aux transcendantaux qu'il écrit avec des majuscules: la Foi, l'Âme, la Charité, l'Amour, l'Esprit de Vérité... Le programme au cours des siècles des puissances dominatrices est de supprimer ces transcendantaux pour se substituer à eux, dans une fuite en avant mortifère, une course vers l'anéantissement de l'homme, de l'humain dans l'homme. "L'anarchiste de la grâce" n'a donc rien à voir avec ces anarchistes autoproclamés qui nient les transcendantaux, il en est le contraire. Il refuse les puissances dominatrices, leur autorité illégitime, précisément au nom des transcendantaux ;  en termes théologiques chrétiens, il refuse le Prince de ce monde au nom du Verbe. Par là même, au nom du Verbe, au nom de Celui qui délivre de tous les maîtres, il refuse les serviteurs du Prince de ce monde. C'est là, me semble-t-il, le point commun essentiel entre Armand Robin et Bernard Lacroix.

                          

De multiples convergences, des échos, d'un poème à l'autre, relient ces deux poètes, frères des Impardonnables de Cristina Campo, convergences en provenance de la même foi, des mêmes fidélités.
Toute authentique poésie est orphique, c'est-à-dire musicale, depuis que la lyre d'Orphée s'est muée en constellation dans le ciel. Musique destinée, en premier lieu, à ressusciter les voix des morts. Dans la poésie d'Armand Robin comme dans celle de Bernard Lacroix, le poème est toujours un chant, qu'ils prennent des libertés avec les mètres et les rimes ou qu'ils recourent à la splendeur classique de l'alexandrin: chant qui convoque les voix des morts, des aimés disparus, ou rend grâce au monde qui s'en va. Ainsi le poème Femmes d'autrefois de Bernard Lacroix fait écho à Prière (2), un poème où Armand Robin donne la parole à sa mère. Les deux poèmes évoquent avec une infinie tendresse ces femmes aimées, humbles femmes du peuple. Armand Robin, prêtant sa voix à celle de sa mère, invente sa prière tandis que Bernard Lacroix laisse parler le silence de ces femmes d'autrefois, dans une scène d'ombre et de lumière comme on en voit dans les tableaux de Georges de La Tour:

"Une complainte sans âge attisait la braise,
La lampe veillait
Près du tabernacle de vos joies encloses. [...]
Je n'ose deviner vos prières secrètes
Devant le retable flamboyant de l'âtre."

Fidèles à leurs morts, Armand Robin et Bernard Lacroix le sont aussi à leurs racines, leur pays natal, leur langue. "Les anciennes souches, nul n'a pu me les arracher" (p.76) écrit Armand Robin. Tous deux fils d'agriculteur, ils célèbrent l'ancien monde paysan en lui redonnant vie et, suprême hommage, en redonnant vie à sa langue sous la forme d'anciennes chansons populaires. Une telle inspiration se retrouve dans plusieurs poèmes d'Armand Robin, par exemple La fiancée du sabotier qui commence ainsi:

"J'avais choisi pour bien l'aimer
Viens que je t'aime, douce aimée,
Une mignonne, une demoiselle.
J'allais souvent la voir chez elle.
J'ai pour venir te fréquenter
Viens que je t'aime, douce aimée,
Usé trois paires de sabots.
Pour toi je prenais les plus beaux." (p.46)

Et l'on retrouve le rythme des danses paysannes dans cet Air de ronde pour bretons:

"L'été dernier la Catherine
A perdu sa dernière dent.
Tra la la! quelle misère!
Tra la la! Dansons gaiement!" (p.49)
De même, on retrouve le parler populaire chablaisien dans ce Noël savoyard où Bernard Lacroix joue avec les patronymes et sobriquets, et donne la parole à sa grand-mère comme Armand Robin l'avait donnée à sa mère dans Prière.C'est que chacun d'eux ne veut pas écrire pour les privilégiés de la culture qui sont bien souvent les propagateurs de la fausse parole, mais pour le peuple. L'un et l'autre savent que les puissances dominantes n'auront de cesse de tuer la culture populaire pour la remplacer par la culture de masse, cette culture industrielle pourvoyeuse de divertissements abrutissants.

"Je veux un chant
Qui donne les reflets du couchant dans les bras des travailleurs [...]
Un chant, qu'entend le plus pauvre paysan
Et malgré la journée de poussière et de sueur qui l'engorge
Il se détourne du sentier le plus court
Et, se mêlant aux fleurs,
Il erre un instant
Au long des épis montant la garde à sa taille." (p.181) écrit Armand Robin. Nul doute que Bernard Lacroix ait fait le même vœu.
Une même conception de la poésie anime l'œuvre d'Armand Robin et celle de Bernard Lacroix, fondée sur le mystère de l'Incarnation.Dans son entreprise de dépersonnalisation, d'oubli de soi, Armand Robin quête un langage dont on percevrait qu'il est "verbe et non langage", "souffle et non rythme", "esprit et non poème", un langage par qui nous pourrions aborder à "un monde d'avant le monde, un monde encore innocent de mots". Tous deux sont en quête de l'esprit d'enfance, de l'innocence retrouvée. Aussi le thème de Noël est-il récurrent dans la poésie de Bernard Lacroix. L'Enfant Dieu descendu parmi les hommes, le Verbe fait chair offre la promesse de cette innocence comme nous le dit  un magnifique Noël:

" Il y a
Dans le silence retrouvé de mon âme
Le souffle ténu d'un enfant qui s'endort,
Quelque chose de doux et de chaud
Comme une petite main sur mon cœur."

Mendiants du Verbe, les "anarchistes de la grâce" Lui demandent de descendre dans leurs propres mots.

Élisabeth Bart-Mermin

Notes:
(1) Les éditions Gallimard ont rassemblé ces deux recueils dans un seul livre sous le titre Ma vie sans moi  (2004). Toutes les citations renvoient à cette édition. Les citations de Bernard Lacroix renvoient à des poèmes publiés sur ce blog, indiqués en lien.
(2)Prière est un long poème dont je ne peux citer qu'un bref extrait. La mère d'Armand Robin adresse au Christ cette prière pour son fils:
"Jésus toujours si propre et si coquet,
Ma prière d'aujourd'hui n'a pas les doigts lavés,
J'ai dû beaucoup peiner dans l'étable, vous le savez,
Mais j'ai pu cependant changer de tablier
Et j'espère que je mérite d'être exaucée;
Il ne peut pas vous déplaire puisque je l'aime tant;
Vous étendrez sur lui partout votre regard
Qui est clair et vaste comme un village au printemps;
Vous le ferez vivre comme autrefois je le faisais dormir". (p. 35)













 

samedi, 14 juillet 2012

A monsieur Patrick Bellamy, maire de Fessy

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Sculpture de Bernard Lacroix. Photographie galerie Fert.

 

 

 

Les amis de Bernard Lacroix qui vous ont demandé, il y a bientôt un an, leur inscription à l'Association des amis du musée de Fessy, n'ont toujours pas reçu de réponse de votre part, à ce jour.

Si d'aventure vous nous lisez, monsieur le maire, en ce soir du 14 juillet, à vous l'honneur!

mercredi, 04 juillet 2012

A nos lecteurs

 

 

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Sculpture de Bernard Lacroix. Photographie Galerie Fert.

 

 

Ce blog a six mois, c'est un débutant, voire un débutant balbutiant. Il a été créé sous la responsabilité de trois administrateurs, Jean-Michel Lacroix, Marie-Paule Dimet-Mermin, Élisabeth Bart-Mermin, dans le but de diffuser l'œuvre de Bernard Lacroix, artiste peintre, sculpteur, poète, musicien, fondateur du musée Arts et Traditions de Fessy et du musée galerie de Nernier.

Comme chacun sait, une fois livrée au public, une œuvre n'appartient plus à son auteur mais à ceux qui la rencontrent: il leur revient de l'interpréter et de contribuer, ainsi, à son rayonnement.

Nous vivons une époque surmédiatisée où la promotion commerciale de n'importe quel produit de divertissement usurpe, en grande partie, la place des véritables œuvres artistiques ou littéraires lesquelles, par ailleurs, sont parfois récupérées dans un objectif qui ne correspond pas à leur vocation réelle. Que l'œuvre de Bernard Lacroix rencontre son public, ce qui n'a rien à voir avec une dérisoire célébrité médiatique, tel est notre souhait.

 

Interpréter une œuvre artistique ou littéraire, c'est la mettre en perspective avec d'autres œuvres de son époque et du passé, c'est pourquoi nous ne nous limiterons pas aux œuvres de Bernard Lacroix, mais nous évoquerons aussi dans nos articles d'autres artistes, poètes, et des sujets peu ou prou en rapport avec son œuvre et sa personnalité ( arts populaires, traditions, musique, souvenirs d'autrefois...)

 

Chers lecteurs, certains d'entre vous pourraient participer à cette modeste aventure. Vous pouvez envoyer à l'une ou l'autre des deux adresses figurant dans Contacts ( colonne de gauche), des textes, documents, photographies... Nous nous ferons un plaisir de les publier.

 

Bel été à tous, en Haute-Savoie ou ailleurs.

jeudi, 14 juin 2012

Croquis Minute de Bernard et Jean-Michel Lacroix

Pour les lecteurs qui n'ont pas l'ouvrage Croquis Minute sur papier, le voici téléchargé. Il suffit de cliquer sur le lien.

Bernard Lacroix.pdf

 

Merci à l'imprimerie Fillion, à Allinges, qui a eu la gentillesse de nous transmettre ce document .